Promotion de la médecine traditionnelle à travers la valorisation des plantes médicinales contenues dans les forêts sacrées de la commune de klouékanmè

La phytothérapie est largement utilisée et ne cesse de prouver son efficacité dans la prise en charge des pathologies telles que le diabète. L’objectif de recherche était de mener une étude comparative de l’activité antidiabétique in vitro de quatre (4) formes d’une recette à base de Elaeis guineensis (Arecaceae) et Senna siamea (Fabaceae) utilisée en médecine traditionnelle pour la prise en charge du diabète de type 2. Une étude phytochimique a été réalisée en utilisant la méthode chromatographique sur couche mince et la toxicité aigüe des formes de la recette a été évaluée suivant la ligne 423 de l’OCDE. Les composés phénoliques (flavonoïdes, tanins et polyphénols) ont été dosés selon la méthode utilisant le réactif de Folin-Ciocateu et les flavonoïdes par la méthode colorimétrique. Les activités antidiabétiques et antiinflammatoires ont été testées in vitro respectivement en mesurant l’augmentation de l’absorption du glucose par les cellules de levure, l’activité de l’enzyme αglucosidase et l’inhibition de la lipoxygénase. Enfin, les tests DPPH, ABTS, FRAP et LPO ont été réalisés pour évaluer l’activité antioxydante de la recette sous ses quatre formes. Les résultats indiquent la présence de 06 groupes chimiques (les tanins, les flavonoïdes, les saponosides, les triterpènes, les stéroïdes et les coumarines) dans la recette sous ses formes étudiées. Le test de toxicité aigüe réalisé sur les quatre formes de la recette indiquent que les produits n’ont provoqué aucun décès des animaux en expérimentation ni signe de toxicité visible à la dose de 2000mg/kg. La recette est considérée comme une substance faiblement toxique selon le Système Général Harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques. La teneur en phénoliques totaux et en flavonoïdes variait respectivement de 53,16 μg EAT/ml à 83,14 μg EAT/ml et de 5,38 μg EQ/ml à 6,22 μg EQ/ml. L’αglucosidase a été inhibée de 35,88% à 43,61% à la concentration de 150 μg/ml. Les CI50 obtenues après les tests antioxydants ABTS, DPPH, FRAP et l’inhibition de la peroxydation lipidique de la recette initiale variaient respectivement de 55,44 μg/ml à 175,21 μg/ml ; de 276,32 μg/ml à 978,05 ; de 539,95 mol/g à 1047,33 mol/g et de 51,80% à 66,28% à 600 μg/ml. La LOX a été inhibée de 9,52% à 28,98% à la concentration de 62,5 μg/ml. La recette possède des propriétés antidiabétiques et antioxydantes in vitro et se positionnent donc comme un bon candidat pour la mise au point d’un médicament traditionnel amélioré capable de servir au traitement du diabète de type 2.
Mots clés : Elaeis guineensis- Senna siamea-Recette-Antidiabétique-AntioxydantsAntiinflammatoire